GALAXIE DU FEU D’ARTIFICE.

GALAXIE DU FEU D’ARTIFICE.

Photographie prise mi-mai 2020.
99 images brutes en tout.
Canon 1300D, filtre Astrodon, tube Newton 200mm/1000mm, monture équatoriale EQ6. Logiciels de suivi, PHD2 et APT. Ciel sans lune.
Acquisition au moins 8h en trois séances. 300s/800 iso, 40 bias, 40 flats , 20 darks.

NGC 6946, surnommée la galaxie du Feu d’artifice, est une galaxie spirale vue presque de face. À cheval sur les constellations du Cygne et de Céphée, elle se situe à une distance d’environ 22 millions d’années-lumière. Soit 10 fois plus loin que la galaxie d’Andromède.

Cette galaxie est le siège de « fréquentes » supernovae, dix ayant été observées depuis 1917, une des plus prolifiques du ciel. La dernière eut lieu en 2017 (SN 2017eaw).

Toujours dans cette galaxie, en 2009, une étoile géante (d’environ 25 masses solaires) a vu sa luminosité croître jusqu’à plus d’un million de luminosités solaires pendant plusieurs mois, puis elle a disparu des images de Hubble sans produire de supernova. Une faible émission de lumière infrarouge a cependant été détectée en provenance de sa position dans le ciel.

Ces faits sont interprétés comme dus à l’effondrement de l’étoile en un trou noir, et l’émission infrarouge comme celle d’un disque d’accrétion de matière résiduelle spiralant vers le trou noir. L’absence d’un stade supernova pourrait être la norme pour les étoiles les plus massives.

Hubble aurait donc observé la naissance d’un trou noir ou une supernova ratée.

Cette observation a une autre implication également très intéressante. Lorsque ces étoiles très massives, de plus de 20 masses solaires, s’effondrent en trou noir sans exploser, c’est quasi toute leur masse qui se retrouve dans le trou noir, et pas uniquement le cœur de l’étoile comme dans le cas des supernovas classiques de type II, qui expulsent de grandes quantité de matière de leur enveloppe. Cela implique que le trou noir formé dans une “supernova ratée” est déjà relativement “gros”, avec plus de 20 masses solaires. On se rappelle que les premiers trous noirs trouvés par leurs ondes gravitationnelles par LIGO avaient des masses proches de 30 masses solaires, considérées comme étonnantes, voire anormales. Le phénomène de supernova ratée menant à des trous noirs massifs résoudrait très facilement cette question.

(Source Wikipédia)

Ce processus peut aussi avoir une implication sur l’origine des tous premiers trous noirs très massifs, sachant que les premières étoiles étaient pour nombre d’entre elles des monstres de plus de 100 masses solaires…

Emplacement du supposé trou noir sur ma photographie :

Fin..

 

 

 

Franck SELLERET

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