Est-ce une rencontre fortuite avec un “Météore” ?

Est-ce une rencontre fortuite avec un “Météore” ?

L'astrophotographie réserve souvent des moments inattendus, et cette capture en est un exemple. La question étant, est-ce une simple étoile filante traversant le capteur de la caméra ? Un trait lumineux presque parfait avec un centre plus épais, pouvant être dû à la fragmentation du météore en entrant dans l'atmosphère terrestre. C'est un peu comme un pêcheur chanceux qui attrape un poisson dans son filet sans s'y attendre. Cette discipline, parfois exigeante, peut offrir de belles surprises.

Les étoiles filantes, ou météores, sont des fragments de comètes ou d’astéroïdes qui brûlent en pénétrant l’atmosphère terrestre. Ce phénomène a toujours intrigué l’humanité et dans le temps on les considérait  comme des présages. C’est en 1833 qu’une énorme pluie de météores a été observée en Amérique du Nord et cela a marqué le début de l’étude scientifique de ces objets.

Plus tard, comme en novembre 1966, les observateurs des États-Unis ont assisté à une pluie de météores si intense qu’elle ressemblait à une tempête de neige. Les météores étaient si nombreux (plusieurs milliers par heure) qu’ils semblaient tomber comme de la pluie.

Léonides 1966 – NASA-ARC/Image avec l’aimable autorisation de A. Scott Murrell et James W. Young

Le cratère de météore de Barringer : Ce cratère, situé en Arizona, aux États-Unis, est l’un des exemples les mieux préservés de l’impact d’un météore sur la Terre. Il mesure environ 1 200 mètres de diamètre et 170 mètres de profondeur. On estime qu’il a été créé il y a environ 50 000 ans par un météore en fer-nickel de 50 mètres de diamètre.

Les météorites de Tataouine : En 1931, dans le désert tunisien de Tataouine, une pluie de météorites s’est abattue, laissant derrière elle de nombreux fragments. Ces météorites sont célèbres car elles sont composées d’un matériau rare appelé diogénite, provenant de l’astéroïde Vesta, l’un des plus gros objets de la ceinture d’astéroïdes entre Mars et Jupiter.

Les Perséides et leur origine : Les Perséides, une des pluies de météores les plus célèbres, sont visibles chaque année en août. Elles sont le résultat de la Terre passant à travers les débris laissés par la comète Swift-Tuttle. Cette comète a été découverte indépendamment par deux astronomes, Lewis Swift et Horace Tuttle, en 1862.

Les étoiles filantes ont inspiré de nombreux poètes et écrivains à travers les siècles. Par exemple, William Wordsworth, un poète anglais du XIXe siècle, a écrit dans son poème “Préface à la Lyrical Ballads” : “Notre naissance est mais un sommeil et un oubli : l’âme qui s’élève avec nous, notre étoile filante, a eu ailleurs son habitation, et vient de loin.”

Cela signifie que notre naissance est comme un sommeil profond et un oubli de ce qui a précédé et notre âme, comparée à une étoile filante, a vécu ailleurs avant de venir sur Terre.

Et pourtant après vérification il ne s’agit aucunement d’un météore….

Il s’avère que cette belle représentation lumineuse porte en réalité le nom de “Flash Iridium

Un flash Iridium est un phénomène lumineux qui se produit lorsque les panneaux solaires ou les antennes des satellites de la constellation Iridium réfléchissent la lumière du Soleil. Les satellites Iridium sont utilisés pour les communications et possèdent des surfaces réfléchissantes. Lorsque ces surfaces reflètent la lumière solaire, elles créent un flash brillant visible depuis la Terre. Un flash Iridium dure généralement de quelques secondes à environ 20 secondes.

Les flashes Iridium sont prévisibles et constituent un spectacle intéressant pour les amateurs d’astronomie.

On peut utiliser des applications d’astronomie ou des sites web comme Heavens-Above , qui permet de connaître les prévisions des flashes Iridium en fonction de son emplacement. Ces outils nous indiquent où et quand regarder dans le ciel pour voir le prochain flash.

Sur ce site on entre son emplacement (ville, coordonnées GPS, etc.). Cela permettra de calculer les moments exacts des flashes visibles depuis votre position.

Franck SELLERET