ADAES rencontre Arsène D’Arsonval
Le 08 mai 2016, une bien agréable journée...
Ce dimanche 8 mai 2016, sur la place du Village de La Porcherie, les membres de l’ADAES sont accueillis par l’imposante statue de Monsieur Arsène d’Arsonval, qui surveille les nouveaux arrivants jour et nuit.
En attendant les derniers, perdus par leur GPS (…) ou surpris par les routes tortueuses de cette partie du Limousin, nous entrons au musée et découvrons tout d’abord, la devise de ce scientifique de talent :
“Paraître ne veux quand être je peux”.
Avec notre guide Bernard, cette journée, sera consacrée à la découverte de Mr d’Arsonval et axée sur son œuvre :
Hier et aujourd’hui… pour demain.
Et dès l’entrée dans le musée, notre œil se porte sur cette lunette astronomique, là-bas, derrière le bureau : Elle n’est pas là par hasard, mais pour nous accueillir, astronomes amateurs, et nous faire réfléchir:
– Arsène d’Arsonval n’aurait il pas travaillé sur la lunette pyrométrique de Féry?
– N’aurait-il pas contribué à l’expérience de mesure de la température du soleil au laboratoire de Janssen au sommet du Mont Blanc en mettant au point le thermocouple du télescope pyrohéliométrique?
– Cette mesure donna effectivement une valeur étonnamment proche de la valeur connue actuellement !
– Le thermocouple utilisant du constantan et un autre métal (cuivre par exemple) était placé au foyer du télescope visant le soleil… La chaleur du soleil sur le thermocouple, crée une tension permettant de mesurer la température du Soleil et de quantifier l’effet de l’atmosphère. Quelle belle entrée en matière!
Aussitôt des idées germent : cette étonnante mesure, encore un peu mystérieuse pour nous, mériterait bien un peu de temps pour tenter de mieux comprendre la démarche de l’équipe qui avait développé ce projet original au sommet de la plus haute montagne de France!
D’Arsonval a beaucoup travaillé sur le champ magnétique, son flux à travers une bobine et les instruments adaptés à sa mesure.
Bernard nous propose alors une expérience : mettre en évidence le champ magnétique terrestre avec … rien !
Il faut se mettre à l’évidence, trouver le champ magnétique n’est pas si simple que cela! Premier problème: il ne se voit pas!
Mais… avec un peu d’imagination, un lacet, un jeu de construction bien choisi et l’enthousiasme de Bernard, nous allons y arriver!
Arsène d’Arsonval créa et perfectionna fluxmètres et galvanomètres jusqu’à atteindre une étonnante sensibilité :
Peut-être avez-vous connu, ou même utilisé, les fameux appareils Meylan d’Arsonval commercialisés pas la société Grassot…
D’Arsonval étudia les phénomènes d’induction qu’il appliqua à la médecine, entre autre, avec beaucoup d’intuition. Nous aurons l’occasion de revoir ces applications un peu plus tard, dans son laboratoire personnel.
Et si l’humidité du musée, ce jour là, n’a pas donné à Bernard la joie de faire apparaitre les électrons, dans le tube à vide, branché sur la très haute tension de la machine de Wimshurst, Nicolas a bel et bien fabriqué des éclairs à foison, à la manière de Jupiter… et avec un plaisir non dissimulé! L’étincelle de cette diabolique machine réussit même à brûler le papier!
Arsène d’Arsonval a aussi travaillé sur de nombreux aspects de la thermodynamique: Il met au point le verre à double paroi et est ainsi le père de la bouteille thermos et du procédé de liophisation…
Il met au point le premier modèle de téléphone.
Alors qu’il était étudiant, il élabore l’équation personnelle des astronomes; pendant l’observation, avec le pendule métronome, il peut mesurer le temps de réaction de l’observateur…
Et pour terminer cette passionnante et surprenante visite, nous découvrons un film où, devant nos yeux, s’anime Monsieur Arsène d’Arsonval, en personne. Il présente devant nous, ses expériences médicales de Darsonvalisation…
Mais, après toutes ces découvertes, la faim commence à se faire sentir!
Cet intermède fut un excellent moment convivial, avec un repas confectionné avec soin par de nouveaux restaurateurs à La Porcherie.
Du pâté fait maison à la panna cotta aux fruits rouges, tout était soigneusement présenté et les clients se sont régalés.
Le moment du départ vers La Borie est arrivé. La campagne limousine est d’une belle couleur “vert printemps” mais un vent assez fort nous fatigue un peu…après ce frugal repas !
Certains trouveront le chemin un peu long mais tous arrivont jusqu’au domaine de La Borie.
C’est Monsieur le Maire de La Porcherie, passionné par l’histoire de son village, qui nous arrête dans notre progression pour nous conter les nombreux évènements que connurent les différentes générations de cette famille.
Il y a, là, tout près, le caveau de Monsieur Arsène d’Arsonval inhumé auprès de ses deux femmes : la seconde étant la fille de la première…
Mais nous le visiterons en partant : il est temps de se présenter à la porte de la maison, nous sommes attendus !
Monsieur d’Arsonval nous offre l’hospitalité dans ce domaine émouvant et chargé d’histoire.
Il a sorti sa lunette.
Après la photo, tout près du laboratoire de M. d’Arsonval nous avons dégusté un café lyophilisé sortant tout droit d’une bouteille thermos.
Messieurs Claude Bernard et Paul Bert veillent sur le laboratoire d’Arsonval :
Les impressionnantes armoires du laboratoire regorgent de machines diverses, fidèles à la mémoire d’Arsène d’Arsonval, “géotrouvetout” du Limousin !
C’est ici, avec les amis d’Arsonval que nous allons finir la journée, après avoir testé de nombreuses machines orientées vers les applications médicales, à l’origine de l’électrothérapie.
– La chaîne de l’amitié avec éclairage à distance…
– Les nombreux bienfaits des champs électromagnétiques, testés par Christian!
– La solution organique “miracle”!
– L’allumage du néon à distance par la machine de Darsonval…
C’est le moment du départ…
Le retour passe par le caveau d’Arsène d’Arsonval.
Cette journée fut un régal pour tous les membres de l’ADAES.
Nous félicitons et remercions chaleureusement l’équipe des amis d’Arsonval qui sait si bien rassembler et mettre en œuvre toute son énergie en faveur de la transmission du patrimoine scientifique de notre belle région.